En passant outre le tsunami d’indignations de cours d’école pro-ceci et anti-cela, force est de reconnaitre que The Order se meurt sous un flot mal digéré d’influences de titres AAA. En effet, sous son pelage digital (vraiment) sublime se cache des fragments d’autres jeux à succès recrachés sans inspiration et sans motivation si ce n'est la recherche de l'éclat éblouissant, celui qui freine le glaucome et rassure sur la technique embarquée que l'on a payé si chère.
De plus, cette boiteuse et pimpante baudruche s’offre une enfilade scénaristique dans le fond intéressante (un Londres Victorien steampunk avec Jack l’éventreur et des loups-garous) mais diluée dans une surexploitation hasardeuse et des thématiques noyées par l’excès de sujets (ce qui est souvent le cas dans le jeu vidéo).
Mollement, on se dirige donc rapidement (paradoxe ludique) vers la fin du récit, parfois en assistant passivement à son déroulement et toujours mollement on se dit que, peut-être, si le studio écoute les reproches et digère les références, une suite (clairement annoncée) pourrait être bien.
Mais dans le cas présent, c'est raté.
Mais c'est beau.